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Reliquaire-présentoir de la main de saint Jean-Baptiste
1898
Bronze et argent doré, émail champlevé (rouge) et cloisonné (polychrome)
H : 185 cm ; la : 70 cm (présentoir) / H : 100 cm ; la : 35 cm (bras-reliquaire)
Classé au titre des monuments historiques le 19 mai 2009
Le reliquaire-présentoir. Vue d'ensemble de l'installation dans l'ancienne armoire aux reliquaires.
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Bras-reliquaire, à la manche décorée de bandes d'ornements géométriques émaillés blancs et oranges, surmontée d'une main gauche tenant la croix et le phylactère inscrit (ecce agnus dei), derrière laquelle se déploient des rayons lumineux et un nimbe ajouré émaillé.
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Commandé en 1898 par l’archiprêtre Jean-François Metge pour y placer la relique de la main de saint Jean-Baptiste, ce reliquaire-présentoir est une œuvre de l’orfèvre lyonnais Thomas Joseph Armand-Calliat (1822-1901), spécialisé dans l’orfèvrerie religieuse. A la suite de son mariage avec Jeanne Calliat en 1853, celui-ci reprend la fabrique d’orfèvrerie de son beau-père. Inspiré par l’art byzantin et la tendance néogothique qui se développe au XIXe siècle, il fait de la technique de l’émail sa marque de fabrique en l’associant sous forme d’incrustations à ses pièces d’orfèvrerie.
Réalisé en bronze doré, argent et émaux, le reliquaire se présente sous la forme d’un baldaquin à quatre colonnes sous lequel repose un bras-reliquaire. Tenant une croix entourée d’un phylactère et d’un nimbe doré, ce bras orné de dessins géométriques repose à son tour sur un socle en forme de château dont les tours et les crénelages évoquent le Castillet de Perpignan.
Le décor du reliquaire démontre clairement une volonté de faire référence à l’histoire de la relique et au coffret byzantin : le dôme du baldaquin est formé de huit ailes déployées et accueille une statuette représentant saint Jean-Baptiste ailé sur une sphère ornée d’émaux rouge, vert et ivoire. De même, le socle du bras-reliquaire est décoré de plaques sur fond d’émail rouge illustrant le dépôt de la relique au couvent des Dominicains, le baptême du Christ et la décollation de saint Jean-Baptiste. Il s’agit ainsi d’un objet unique qui témoigne à la fois du savoir-faire de la maison Armand-Calliat et du renouveau du culte des reliques au XIXe siècle.