Composé de quarante-six cloches, le carillon situé dans la tour du clocher de l’église Saint-Jean-le-Vieux possède une histoire mouvementée. Il succède à un premier carillon de quinze cloches commandé par Jean-François Metge, archiprêtre de la cathédrale, au fondeur marseillais Eugène Baudouin en 1873. Lors de son inauguration puis de son installation l’année suivante, celui-ci sonne faux. Au terme d’un procès opposant la Fabrique de la cathédrale au fondeur, les cloches sont revendues à différentes églises du diocèse tandis que la réalisation d’un nouveau carillon est confiée au fondeur Amédée Bollée.

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Les quarante-six cloches du carillon Amédée Bollée.

© Pierre Lebarbé

Les quarante-six cloches du carillon Amédée Bollée.

© Pierre Lebarbé

Les quarante-six cloches du carillon Amédée Bollée.

© Pierre Lebarbé

Couvrant quatre octaves, l’instrument comporte un bourdon en ré, un clavier manuel « coups de poing » (à touches de bois actionnées par le geste du carillonneur) et un pédalier. Présenté avec succès à l’Exposition universelle de Paris en 1878, où il est expertisé par le facteur d’orgue Aristide Cavaillé-Coll, le carillon est finalement installé en 1885 dans le clocher.

Dans les années 1950, une opération d’électrification met fin à l’action manuelle des sonneurs. Classé au titre des monuments historiques en 1990, le carillon a depuis été restauré dans son état d’origine et compte parmi les plus anciens carillons de la fonderie Bollée et fils conservés en France. En tant que propriété de l’État, son entretien et sa conservation sont assurés par la Conservation régionale des Monuments Historiques en collaboration avec le clergé et les carillonneurs chargés de le faire vivre au quotidien. 

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Utilisation du clavier manuel "coup de poing".

© Pierre Lebarbé

Utilisation du clavier manuel "coup de poing".

© Pierre Lebarbé