Si le chantier de la cathédrale prend fin au tournant du XVIe siècle, la façade occidentale demeure quant à elle inachevée et fait l’objet de plusieurs interventions de consolidation ou d’embellissement durant les siècles suivants. Encadrée par deux tours, elle est composée suivant un axe central dans l’alignement duquel se superposent le porche monumental en marbre, la baie centrale à remplages, l’oculus de la partie supérieure situé entre deux grands arcs de décharge et le clocheton.

Vue de la façade occidentale de la cathédrale 

© DRAC Occitanie

Destinée à accueillir un triple porche resté à l’état de projet, elle se compose à l’origine de trois portes surmontées de trois ouvertures. Au XVIIe siècle, les ouvertures de la façade sont murées afin de laisser place au porche actuel dont la première pierre est posée le 27 avril 1631. Financé par le riche Perpignanais Andreu Bosch, ce porche coiffé d’un dôme portant la statue de saint Jean-Baptiste s’ouvre alors sur un parvis clôturé par une balustrade. Au XVIIIe siècle, la tour sud, dite tour de l’horloge, est reconstruite en partie haute afin d’accueillir le campanile et renforcée en partie basse par un contrefort.

Au XIXe siècle, plusieurs projets de reconstruction et de consolidation sont proposés sans succès par les architectes diocésains afin de traiter cette façade souvent jugée peu esthétique par les contemporains. En 1846, la municipalité de Perpignan juge en effet que la cathédrale « manque de façade » et que le porche est « de mauvais goût ». Enfin, au début du XXe siècle, l’architecte Albert Mayeux fait retirer les enduits qui dissimulent la maçonnerie médiévale en galets de rivière et briques. C’est dans le cadre de cette intervention que la baie centrale est rouverte et restaurée dans le style néogothique. Le parvis est également démoli lors de cette campagne de travaux.

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Projet de façade pour la cathédrale de Perpignan par Léon Bénouville en 1893

© Archives nationales, France, F19/7816

État de la façade à la fin du XIXe siècle

© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmnPhoto

Plan et coupes de la façade dans son état du début du XXe siècle

© Archives nationales, France, F19/7818

Après une première restauration du porche en 1947 durant laquelle le dôme reçoit sa couverture de fausses écailles, une deuxième campagne de restauration menée récemment par la Conservation régionale des Monuments historiques a redonné au porche sa blancheur, renforçant ainsi le contraste avec la simplicité de la façade.